Christian Bobin, je voyais défiler ses citations sur Twitter. Je retweetais souvent ses mots profonds, sa poésie subtile qui parfumait ses phrases. C’est donc naturellement que j’ai voulu en lire plus. Et j’ai commencé par son sublime livre « La grande vie ».
Ce livre n’est pas un roman. Ce n’est pas une histoire. Ce sont des instants précieux qui s’entrelacent, dont la grâce a touché la plume de l’auteur. La vie est poésie, et Christian Bobin nous le rappelle avec tellement de poésie. Quelles que soient ses couleurs, la vie est un oiseau magnifique qui ne demande qu’à déployer ses ailes dans notre cœur.
La grande vie, elle chante des moments, des lectures, de la musique, de la peinture. Elle chante même la mort, qui fait partie d’elle mais dont on a tellement peur de parler.
La grande vie, elle nous parle des silences qui chuchotent, des absences qui enveloppent, des vides qui remplissent. Elle nous rappelle que les choses qui nous paraissent intolérables ne le sont que parce que nous ne leur donnons pas l’espace pour s’exprimer, ni ne puisons, de leurs ténèbres, leurs joyaux.
Christian Bobin appose, par ses mots, de la lumière dans les parts d’ombre, nous rendant à la moitié de nous-mêmes. Cette moitié obscure, cachée, qu’on redoute tant et qui, pourtant, a tellement à nous enseigner.
Ses mots sont une invitation à apprécier chaque instant. Ils sont un fabuleux voyage à l l’intérieur de nous-mêmes. Ils se font prière pour se reconnecter au simple, au vrai. Ils sont la célébration des petites choses. La nourriture de l’être.
Le livre de Christian Bobin se savoure. Il a besoin qu’on prenne le temps d’en sucer toute l’essence, comme les bonbons qu’on aimait faire fondre dans notre bouche pendant longtemps, enfants. La grande vie se déguste, se parcourt à nouveau, se lit et se relit, chaque jour sous un éclat neuf.
Voilà ce qu’on ressent quand on lit ce que La grande vie a à nous dire. Voilà ce qu’on ressent quand nos yeux naviguent sur des lignes si belles, si puissantes, si pures qu’on en pleure.
Ma prof d’écriture à Paris me disait souvent :
Les choses simples sont les plus difficiles à écrire.
Dans un bouquin tout comme de nos lèvres, ce n’est pas évident d’exprimer l’essentiel. Christian Bobin, dans son livre La grande vie, le fait avec une délicatesse et, en même temps, une puissance telles qu’il nous est impossible de ne pas vibrer avec ses mots.
Si tu es prêt à voyager au plus profond de ton être et à plonger dans les épaisses vagues de l’existence, ouvre ton cœur à La grande vie de Christian Bobin. Tu prendras conscience que la beauté se cache derrière toute chose, et tu n’auras plus peur du vertige de l’obscurité.
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