Quand j’ai décidé de faire mon Grand Voyage en Amérique latine, je ne pensais pas que ça allait être à ce point sans aucun plan, ni que ça allait durer 10 mois au total. Ça faisait des siècles que je n’avais plus voyagé aussi longtemps, ni aussi loin. Je m’étais concentrée sur la mise en place de mon blog, l’écriture de mes livres… Alors ce voyage, il m’excitait tout autant qu’il m’effrayait. Avec ce journal de voyage insolite de 10 mois en América latina où je balance mes tripes sur le tapis, tu seras servi en brut, en vrai… sans rien te cacher.
Détache ta ceinture : on décolle ^^
Gare de Marseille, Saint Charles, 17.09.17, 07h53
Eh bien voilà : je suis en chemin pour Madrid.
C’est arrivé très vite : le temps passait lentement pourtant… Et puis d’un coup : PAF ! Réveil à 05h45, SANS le réveil… Mission impossible pour moi d’habitude, de me lever aussi tôt, mais la veille d’un départ d’une telle envergure, un voyage au long cours extraordinaire de 10 mois en Amérique latine, pour lequel je n’ai par ailleurs rien booké une fois arrivée au Panama, je ne dors pas vraiment, la nuit d’avant.
Toute la journée d’hier déjà, sur mon lit et dans tous les coins de la chambre, c’était un foutoir pas possible. Et même si j’avais quand même un tant soit peu planifié l’avant-départ grâce à mes incalculables listes, j’avais quand même « prévu » de tout faire comme d’habitude : au dernier moment.
Ma meilleure amie devait passer hier chez moi, histoire qu’on rigole encore un peu avec nos conneries-rien-qu’à-nous avant que je ne parte, mais finalement, je lui ai demandé de ne pas passer. Et parce que, surtout, je lui aurais demandé de venir bien plus tard que d’habitude : la semaine juste avant mon Vagabondage à Durée (presque) Indéterminée avait été des plus intenses.
Il y avait le dentiste à revoir pour une ultime visite de contrôle après qu’il a vissé la couronne sur mon implant, foré (oui, foré : on fore dans l’os, et le bruit est vraiment chelou quand on te le fait) trois mois de cela. Il y avait aussi eu le rendez-vous (essentiel !) chez l’esthéticienne. Mon premier rendez-vous dans un centre esthétique ! Je n’avais jamais permis à qui que ce soit de débroussailler cette zone, jusque-là…. Mais étant donné que j’allais porter un maillot très souvent les 10 prochains mois, autant faire les choses à la perfection. J’avais aussi eu quelques autres rendez-vous, comme la dermato afin de checker un peu mes grains de beauté et le moindre centimètre de ma peau (tu connais Madame Crêpe ? J’ai beau être blonde, ma peau est celle d’une rousse. Alors, il faut que j’en prenne régulièrement soin. Big Up à toutes les courageuses rousses). Sans parler des piquouzes des vaccins comme la rage et d’autres maladies zarbi… Et les papiers… Et les vêtements… Et le matos électronique… Et… RRRHAH ! Un authentique bordel, j’te dis.
Avec le stress mélangé à l’excitation de ce Grand Voyage au Féminin en Solo et au Long Cours, j’ai dû sombrer dans les bras de Morphée pendant 3 heures à tout casser. Levée à 05h45. Et encore ! Ces trois heures de pseudo sommeil, je les ai traversées en hachuré… Un peu comme les voileux et leurs quarts… Qui ne dorment jamais que d’un œil sur leur voilier. Moi j’étais dans une espèce de demi-coma embrumé, duquel j’émergeais tous les trois quarts d’heure pour aller pisser (lorsque je suis face à un événement si spécial, la dernière nuit, je n’arrête pas de pisser…)
Depuis presque 4 ans que j’attends ce moment : oser à nouveau vivre pleinement. J’avais tout mis de côté — tout — pour me dévouer à l’Écriture. Et maintenant que je m’en vais à nouveau, je suis sereine : j’ai tout fait pour que ça marche. J’ai confiance en mon talent, en mes efforts, et aux opportunités que je manquerai pas de rencontrer en chemin.
À la gare Saint Charles, le train est à l’heure et moi, j’ai le visage profondément incrusté dans mon postérieur… Dans cet état de fatigue, je pourrais m’assoupir. Mais ce que je ressens maintenant me dit, me crie !, que je n’arriverai à réellement dormir que lorsque je serai à Madrid. L’adrénaline, les émotions… Tout se bouscule en moi, s’entrechoque.
Je pose (enfin !) mon gros backpack sur les étagères en métal à l’entrée, je m’installe sur mon siège et je cale mon petit sac à dos entre mes jambes. Je regarde Marseille s’éloigner en lui faisant la promesse de revenir dans 10 mois.
T’en veux plus ?
Dans la suite de mes aventures nomades, il est question de paysages qui changent aussi vite que passe le TGV, de reprises, à Madrid, de vieilles chansons d’AC/DC, de parcs madrilènes à te couper le sifflet, et de Roméo et de Jules (Mais QUI sont Roméo et Jules…?!)
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