La Question la plus Importante du Monde

Il y a beaucoup de questions pour lesquelles nous ne pensons pas avoir de réponse. Encore plus de questions auxquelles nous n’avons aucune envie de répondre… Et pourtant, il y en a une à laquelle tout le monde devrait avoir les c**lles de répondre. Voici laquelle.

Si tu avais de l’argent, que ferais-tu ?

Oh bien sûr, ce n’est pas aussi altruiste que :

Que ferais-tu pour changer le monde ?

Mais, si l’on considère vraiment la question — littéralement —, celle-ci est cruciale pour changer le monde.

Parce que le monde, c’est toi et moi, nous tous qui interagissons. Ce sont les relations que nous entretenons avec l’autre. Si tu changes ton monde intérieur, le monde extérieur s’en trouvera modifié. Et quel meilleur moyen que faire ce qui te fait vibrer afin de durablement le changer ?

Je t’avoue que j’ai répondu à cette question il y a quelques mois seulement. Ce n’est pas évident de réaliser certaines choses, et encore moins de sauter dans l’inconnu avec le peu d’argent que j’ai !

Mais voilà : je sais maintenant que le manque d’argent n’est pas une fin en soi. Parce qu’au final, j’ai peu, mais toujours assez. Et de toute façon, à chaque fois que je planifie quoi que ce soit, tout fout le camp. Ça ne t’arrive jamais à toi, ça ? De plus, je n’ai aucune idée si j’ouvrirais encore les yeux demain — qui peut en être sûr ? — alors… J’ai décidé de vivre comme je l’entendais, en faisant ce que j’aimais. Et pour moi, c’est clairement :

• voyager autour du monde
• m’éclater avec ma créativité (en écrivant, jouant d’instruments, dansant, dessinant, chantant, peignant, créant des bijoux, en… créant, tout simplement !)

La principale difficulté réside ici dans le fait de répondre pour TOI. Et non parce que : 

• tu penses que c’est ce qu’il faudrait répondre
• tu veux te donner bonne conscience.

Réponds à cette question en ne pensant RIEN qu’à toi.

L’une des premières raisons pour lesquelles nous ne faisons pas les choses, c’est le manque d’argent. Combien de fois t’es-tu-dis, dans ta vie :

Ah ! Si j’avais les moyens de…

Ou encore :

Si j’étais riche, je ferais ci… et puis ça…

Ne pas avoir de temps, je l’entends souvent aussi, celle-là. Moi-même je me cache derrière ce prétexte, parfois. Mais le temps, souvent, on n’en a pas pourquoi ? Parce qu’on le perd à… s’efforcer à gagner de l’argent. On monnaye son temps. Et on n’a pas de temps parce qu’on troque son temps contre de l’argent. Mais ce n’est jamais assez d’argent, n’as-tu pas remarqué ?

Le truc ici, c’est de voir que tu peux faire les choses, même avec peu d’argent. Il y a d’autres moyens, des solutions. Et souvent, elles ne se présentent à toi que si tu décides de te lancer.

Ça s’appelle un acte de foi. Ça s’appelle sauter vers l’inconnu. Ça s’appelle avoir confiance en la vie pour qu’elle te laisse te porter de la meilleure façon qui soit, pour toi.

J’ai rencontré une nana qui a a voyagé sans argent pendant plus d’un an. Au début, elle a grave galéré. Puis, au bout d’un certain temps, une nana d’un magazine hyper connu a fait un article sur elle… et tout s’est emballé. Elle a fait un buzz de guedin sur internet, tout le monde a parlé d’elle, elle était partout… puis, elle a été contactée par une maison d’édition qui avait pignon sur rue, qui a fini par l’éditer.

Cette fille n’avait aucune idée de ce que la vie allait mettre sur son chemin. Mais elle n’a pas laissé le manque d’argent lui barrer la route jusqu’à ses rêves. Elle y est simplement allée… et la vie l’a aidée. La vie lui a trouvé des solutions, des opportunités qui, si elle était restée chez elle, à se morfondre parce qu’elle n’avait pas d’argent pour voyager, ne se seraient certainement jamais présentées à elle.

C’est la raison pour laquelle je repars en voyage dans quelques mois. Tu penses que je roule sur l’or à voyager comme ça ? Laisse-moi rire (jaune) ! Je suis trop pauvre pour rester en France. C’est là l’implacable vérité. Sauf que j’ai décidé de repartir au lieu de moisir ici, à me lamenter et à pleurer (ça sert à quoi, d’ailleurs, de faire ça ?). J’ai décidé de repartir parce que je m’ouvre à la vie et que je saisis les opportunités quand elles se présentent à moi. Et je sais qu’elles se présenteront à moi. Elles le font toujours. Même si je crève de peur de me ramasser la gueule. De me retrouver sous les ponts. De faire une mauvaise rencontre. Oh ! Je pourrais t’en donner à la pelle, des « fausses bonnes raisons ».

L’argent, c’est une excuse. C’est quelque chose pour te persuader de rester dans ton coin, bien au chaud. Rester dans une sécurité brillante, douillette, surélevée, avec la clim’, la caméra de recul et l’avertisseur de collision, mais dont tu réalises l’illusion lorsque surgit, comme un diable hors de sa boîte, ce p*tain de scooter que tu n’avais pas vu parce qu’il roulait à fond. Et ce foutu scooter qui roule à fond, ça s’appelle la vie. Cette vie qui se charge, bien trop vite, de te montrer que tu n’as de contrôle sur rien.

S’il n’y a aucun moyen d’éviter l’accident — et là, je parle de tous les imprévus qui peuvent se mettre en travers de ton chemin —, démarre et roule ! Démarre en te posant cette question, et commence à rouler sur ton chemin en répondant à cette question de la manière la plus sincère qui soit.

Si tu avais de l’argent, que ferais-tu ?

Revois tes priorités… découvre le minimalisme, à quel point c’est libérateur de ne plus être esclave de tous ces objets. Et commence à mettre de côté tout ce que tu auras, ainsi, économisé.

Si tu n’as pas les moyens, cherche d’autres moyens !

Sois confiant. Je sais que ce n’est pas évident. Tends la main à la vie, passe la première, la seconde, la troisième… et la vie se chargera de t’apporter tout le carburant dont tu as besoin.