Cette force intérieure incroyable grâce à laquelle nous parvenons à rebondir après un traumatisme et à nous relever des pires souffrances réside en chacun de nous.
Je te livre ici en mots et en vidéo le récit très personnel de ma résilience, mon témoignage sur tout ce par quoi j’ai dû passer avant d’enfin parvenir à m’aimer.
Parce que je reviens de loin. Et pour que tu gardes foi en la vie, que tu aies confiance, surtout si tu es en train de vivre une situation difficile.
(Vidéo après les paroles)
Je suis heureuse.
Sais-tu ce que cela signifie ?
Sais-tu tout ce par quoi l’on passe avant de rencontrer la paix de l’âme, du corps, de l’esprit ?
On est tous différents, mais tellement pareils dans nos errances. Dans notre soif d’indépendance. Dans notre désir si douloureux d’aimer et d’être aimé.
On est une partie du Tout, une infime partie mais sans elle, l’Univers se grippe; il s’asphyxie.
Je suis heureuse.
L’es-tu ?
J’aimerais tellement que tu le sois, le sais-tu ?
J’ai 41 ans et des poussières et la vie n’a pas été tendre avec moi. Ou peut-être était-ce moi qui, simplement, m’achevais lentement ?
J’ai tourbillonné dans les cimes vertigineuses des paradis artificiels, failli mourir étranglée des mains de celui à qui j’avais livré mon cœur.
Ma foi en la vie s’est égarée lorsque, pour la première fois puis ensuite, pendant des mois, je plantais le rasoir dans ma peau et que mes larmes se mêlaient à mon sang qui ruisselait.
J’ai maudit mon corps entêté et bouffi lorsque je me penchais au-dessus de la cuvette et que je dégueulais la vie.
J’ai affamé mes espérances quand la tête me tournait de ne plus manger pendant des jours, oh une pomme, un peu de lait, non ! J’ai été trop faible…
…Il faut dégueuler.
J’ai embrassé à pleine bouche les caniveaux après avoir bu, bu, bu, jusqu’à ne plus savoir qui j’étais, où j’étais, ce que je foutais là, putain !
J’ai levé la main sur celui qui aurait dû me montrer le chemin, être un modèle, la chair de ma chair, le sang de mon sang qui m’a dit un jour :
Mais petite merde, qu’est-ce que tu fous ici ? Pourquoi t’es née ?
Je voulais crever lorsque, dans les bras de ceux que j’aimais, j’acceptais de me faire traiter comme jamais je n’aurais pensé qu’on me traiterait.
J’ai tellement trébuché, oh ! Si tu savais…
Mais je suis là désormais.
Heureuse.
En doutes-tu ? Me jalouses-tu ?
Aurais-tu pris mes errances, mes souffrances, mes divergences, pour arriver jusqu’à mon bonheur ?
À quel prix voudrais-tu être heureux, toi ? Celui de porter atteinte à ta propre vie tant de fois ?
Alors oui, je suis heureuse et à toi qui me dis:
Mais qu’est-ce que tu connais de la vie ?
… Je souris.
Parce que j’aimerais tant que tu sois heureux toi aussi. Sans passer, oh jamais ! Par ce par quoi je suis passée.
Je suis heureuse et je le revendique à présent. Et j’espère de tout cœur te voir aussi heureux que moi maintenant.
Parce qu’il n’y a rien de plus précieux que d’être en paix avec soi-même.
Il n’y a rien de plus beau, rien de plus fort que de se dire à soi-même:
Je t’aime.
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