C’est comment, voyager avec des nomades digitaux ? C’est ce que je m’apprête à découvrir sur cette croisière transatlantique.
Je viens d’embarquer sur l’énorme paquebot accueillant le Nomad Cruise. Le Nomad Cruise, ce sont des nomades digitaux de tous horizons — autant géographiquement que professionnellement —, sur une croisière transatlantique de 13 jours, des îles Canaries au Panama.
Après m’être sentie carrément exclue lors de l’embarquement, alors que le navire s’éloigne des côtes espagnoles, je me dirige vers le restaurant pour la première fois, parmi les autres digital nomads. La peur m’étreint : comment ça va se passer, maintenant ?
Au restaurant du paquebot du Nomad Cruise, t’as une place à toi. Mais — j’allais m’en apercevoir plus tard — en fait tu peux s’asseoir là où tu veux, dans l’espace spécialement réservé pour tous les nomades digitaux en voyage.
Après les mésaventures que j’ai dû affronter jusque-là, depuis l’embarquement sur la croisière transatlantique, à Las Palmas de Gran Canaria, je flippe : vais-je faire bonne impression cette fois ? Ou est-ce qu’on va continuer à me mater comme un putain d’extraterrestre ?
Dans l’immense salle dînatoire, aux tables réservées pour nous, les digitals nomads qui voyagent sur ce paquebot, je m’assois à ma table. Cette fois, j’ai flippé pour rien : je sympathise illico avec un couple de Polonais qui sont autant sympas que canons. Une pub de couple parfait ! Ils se sont rencontrés en Angleterre, où ils travaillaient. Depuis, ils sillonnent le monde à deux. Il y a aussi un Allemand, un nomade digital en voyage solo avec lequel je passerai pas mal de temps sur le paquebot, et pour cause : tout comme moi, il ne boit pas une seule goutte d’alcool. Il est super fier de proclamer que c’est une licorne (on t’assigne un animal et tu dois retrouver ensuite ta tribu — je l’explique dans l’avant-dernier volet de mes aventures). Moi, je suis un koala. Il y a aussi, avec nous, une Hollandaise replète au rire communicatif qui est coach bien-être. Et pour finir, un mec baraqué aux yeux bridés, qui explose de rire et débite pas mal de conneries pour détendre l’atmosphère. Bref, alors que le début de la soirée avait mal commencé, la suite, c’est que du bonheur. Voyager avec des nomades digitaux, je commence même à trouver ça carrément sympa.
Chaque nomade digital se présente, parle de ses voyages, de son activité, de ses aspirations, et nous livre comment il a découvert le Nomad Cruise.
En voyage comme dans la vie de tous les jours, aucun jour n’est destiné à être merveilleux ou merdique. Un geste, un sourire, un détail minime… et tout peut basculer, à l’exact opposé.
Tout comme, il y a seulement une heure, je m’étais sentie rejetée, minable, inutile, où je m’étais dit que ce n’était peut-être pas pour moi, voyager avec des nomades digitaux, où je ne me reconnaissais pas du tout dans ce monde tout nouveau pour moi, te dire que je passe un moment magique, juste maintenant, est encore très loin de la réalité.
Ne pas réfléchir. Éclater souvent de rire. Vibrer, et faire vibrer. Si tu gardes à l’esprit que la vie, il faut la vivre et non la planifier, la malaxer, la prémâcher… tu ne pourras jamais te tromper. Et les gens ne regretteront pas ta compagnie. Tu n’as rien à craindre : vis !
Après avoir mangé un repas digne d’un restau 5 étoiles et et bien rigolé avec mes nouveaux potes vadrouilleurs les nomades digitaux, je me dirige vers ma cabine pour me coucher. Ne buvant pas d’alcool, je décide, dès le départ, d’éviter les soirées imbibées — je te rappelle que l’alcool, ici, est à volonté ! Me coucher plus tôt me permettra de me lever plus tôt, faire du sport et mener une vie saine, pour entretenir ma forme pour ce voyage de plusieurs mois que je m’apprête à faire en solo, moi la ptite novice digitale, la digital nomad girl en voyage au long cours en Amérique du Sud.
Dans le couloir, un petit homme trapu, aux cheveux de jais, que je devine faisant partie de l’équipage, m’accueille d’un large sourire : Indrassen est en charge de ma cabine et de toutes celles de ce couloir. Il est papa d’une princesse de 7 mois et bosse comme un fou pour envoyer à sa famille son salaire — minable, si l’on compte toutes les heures où il trime sur cet énorme paquebot.
J’aime discuter avec les gens qui travaillent pour les voyageurs. Certains les traitent comme de la merde. J’estime que ce ne sont pas des robots à ma disposition. Admirative quant au dur labeur quotidien d’Indrassen, je décide de lui laisser un petit mot gentil ou un dessin rigolo sur mon lit, chaque jour, pour lui souhaiter une bonne journée.
Je me couche rassurée et un peu éclatée quand même, d’avoir traversé tant d’émotions en une seule journée. Mon premier voyage en tant que nomade digitale !
Mais je ne redoute plus tant que ça la suite des aventures transatlantiques que je m’apprête à traverser.
Cette histoire de voyage fait suite à l’anecdote où je te confesse à quel point je me sentais décalée avec les gens lors de mon embarquement sur le paquebot du Nomad Cruise.
Tu découvres à peine mon blog vagabond ? Embarque sur le début de mes aventures nomades en Amérique latine.
T’as déjà tout lu ? Lis la suite en découvrant comment on vit sur un méga-giga bateau de croisière.
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